Nourritures vivantes: la drosophile, mouche du vinaigre

La drosophile est  une petite mouche de 2-3 mm de couleur bordeaux aux yeux rouges.

Les drosophiles sont surtout connus des scientifiques, puisque c’est un des premiers êtres dont on a étudié les gênes. En effet, leur multiplication est aisée ce qui rend plus facile les expériences.

Voir le tableau synthèse de toutes les nourritures vivantes possibles.

Procuration: la plus simple des nourritures vivantes à se procurer pas besoin de courir les bourses, se la faire livrer par la poste ou parcourir des kilomètres dans la nature. Les drosophiles sont présentes partout et même en ville! Il suffit que la température soit plutôt chaude. Si vous n’optez pas pour la souche sauvage, vous devez vous procurer une souche aux ailes vestigiales. Attention à ne pas faire entrer par mégarde, une souche sauvage. Etant donné que l’allèle sauvage est dominant, les descendants seront nombreux à voler.

Facilité d’élevage:  facile pour la souche sauvage.

Méthode d’élevage:
Pour la souche sauvage avec de vraies ailes. Il faut leur créer une mixture à base de fruits (banane ou tout fruit à noyau, même un pourri). On dépose cette nourriture au fond d’un bocal que l’on expose en extérieur, par exemple, au bord d’une fenêtre. Pour améliorer l’élevage, on peut ajouter par dessus un essuie-tout. Après une demi-journée (ou un peu plus), des drosophiles vont voler autour de la mixture. Quand on juge qu’il y en a une dizaine, on referme le bocal à l’aide d’un chiffon et d’une ficelle.
En revanche, la drosophile de laboratoire aux ailes vestigiales ont besoin de plus de soin au niveau de l’hygiène et une recette plus élaborée. Je n’ai jamais testé, il suffit de demander la recette à celui qui vous la fournit.

Entretien: Renouveler la mixture et maintenir à température ambiante. La souche de laboratoire demande plus d’hygiène et reste plus délicate.

Rendement: Bon à température supérieure à 18°C si vous renouvelez la mixture quand cela devient nécessaire et que vous avez opté pour la souche sauvage. Celle de laboratoire est sélectionnée et donc forcément plus fragile et moins productive.

Type de poissons: Insectivore, et surtout les poissons de surface, mais les autres n’hésiteront pas à aller à la chasse.

Récolte: La souche aux ailes vestigiales a l’énorme avantage de ne pas voler et la distribution est aisée! Mais c’est son seul avantage… Pour la souche sauvage, cela reste très technique. En effet, le but n’est pas d’envahir la maison de drosophiles! Comme les drosophiles sont attirées par la lumière, il va falloir ruser. C’est le seul inconvénient de la souche sauvage mais de taille, et beaucoup d’entre nous abandonnent.

Voici ma méthode de récolte: Pour l’élevage, j’utilise de grands bocaux à confiture ou compote en verre.
Pour la récolte, je me place dans l’obscurité.
Je positionne un autre bocal de même dimension sur l’autre.
J’ouvre un peu le chiffon qui sépare les deux bocaux.
J’allume une lampe torche sur le bocal du dessus.
Les drosophiles sont comme des dingues et s’envolent dans le nouveau récipient.
Quelques minutes d’attente, puis on replace le chiffon.
L’étape délicate, fermer le bocal contenant les proies avec le couvercle d’origine… Pour cela garder, la lampe éclairée sur le fond, tout en fermant le bocal à l’aide du couvercle d’origine. Si tout va bien, elle reste dans la direction de la lumière. Si toutefois, il y en a quelques unes qui volent, ce n’est pas bien grave, ce sont des mouches qui se nourrissent de fruits et qui sont très propres.
Une fois cette étape faite, il faut mettre un peu d’eau dans le bocal.
Même technique, on est dans la salle de bain dans le noir, on éclaire le fond, on ouvre le robinet, puis juste un peu le couvercle afin de faire rentrer de l’eau, on secoue, et là magie, les drosophiles ne volent plus! En effet, l’eau colle ses ailes, mais de manière temporaire. A ce moment, on peut rajouter un peu d’eau, secouer de nouveau, et on peut distribuer!

Ration hebdomadaire: Vu que j’utilise la souche sauvage, je ne donne pas plus d’une fois par semaine, la récolte reste trop contraignante.

Qualité nutritive: Bonne, et essentielle pour certains poissons de surface, et pour les passionnés de terariophilie avec les Dendrobates (grenouille tropicale).

Photos:
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Source:
Aquarium Magasine – n°102 – Septembre 1994
Mon expérience dans cet élevage

Frédéric Rival

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