Construction facile, pas cher et transformable en nurserie à partir d’une bouteille ou d’un bidon.
Matériels:
- Une bouteille d’eau plastique de 2 litres. Suivant la hauteur disponible dans la galerie, on peut prendre un bidon de javel ou d’eau déminéralisée de 5 litres;
- de la ouate;
- un tuyau d’eau: type aquarium ou arrosage;
- une pompe de remontée, en général, celle présente dans votre décante actuelle suffit;
- en outil, un couteau, et une scie à métaux pour couper au niveau du goulot qui est généralement renforcé en plastique.
Nouveau filtre à partir d’un bidon en plastique de 20L, on peut aussi l’améliorer avec un bidon de javel de 5L plus facilement récupérable:
Deux possibilités:
soit vous utilisez comme sur la photo, le rejet va dans le bidon et l’eau se déverse directement dedans, vous avez ainsi une superbe nurserie au top!
soit vous laissez verser dans l’aquarium et quelques gouttes vont dans le bidon (à l’aide de quelques trous dans le tuyau), et vous remplissez de ouate et vous avez un filtre semi-humide parfait.
Introduction:
Mon bac était muni dune pompe de 500 L/h, ce qui fait 2 fois le volume d’eau, ce qui est insuffisant d’après mes différentes lectures à ce sujet. Il est recommandé d’avoir 4 à 5 le volume d’eau par heure comme débit de pompe. Du coup, au lieu de la changer j’en ai ajouté une autre et profité pour construire un petit filtre semi-humide.
Fonctionnement du filtre semi-humide:
Mon bac est constitué dune décante à 4 compartiments, les deux derniers sont donc occupés par une pompe chacun.
La première pompe rejette l’eau à la sortie de la décante, puis traverse 1 mètre pour arriver contre la vitre. L’idéal étant que l’aspiration et le rejet soit à l’opposé de l’aquarium pour optimiser la circulation de l’eau.
Pour la deuxième, le rejet d’eau va dans une demi-bouteille remplie d’ouate avant de terminer dans le bac, ici, nous avons le cas optimal: aspiration et rejet de la pompe à l’opposé. L’autre avantage, ça augmente les masses filtrantes, et surtout, utilise un autre système puisque les masses filtrantes ne sont pas totalement immergées et une partie est en contact direct avec l’air. Du coup, beaucoup plus oxygénées que celles présentes dans la décante et qui sont totalement immergées.
Description du système:
Le rejet de la pompe s’écoule dans une bouteille plastique de 2 litres coupée aux trois quarts. Le quart restant est utilisé pour conduire l’eau jusqu’au goulot de la bouteille. En effet, n’ayant pas rendu étanche la liaison: tuyau-bouteille, le débit était trop important et l’eau ne s’écoulait pas totalement vers le goulot mais aussi vers le tuyau. Sous ce capot, je lai rempli de ouate ce qui permet de fixer les bactéries qui permettent la purification de l’eau (notamment transformation des nitrites très néfastes en nitrates). Bactéries du type aérobie, c’est-à-dire nécessitant beaucoup d’oxygène pour se développer.
Photo du premier système:
Transformation en nurserie:
J’ai réfléchi que ça peut peut-être me servir de nurserie. Il suffit d’enlever les masses filtrantes, et le tour est joué. Une simple bouteille plastique permet de récupérer et élever quelques alvins pour pas trop cher, quasi gratuit! Niveau esthétique: c’est le top, puisque la bouteille n’est pas visible dans l’aquarium. Niveau efficacité, l’eau présente dans la bouteille est identique à celle de l’aquarium, aucun choc osmotique ni de température/pH. Pas besoin d’effectuer des changements d’eau réguliers puisque cela se fait de manière automatique et surtout sans aucun risque.
Inconvénient:
Le seul bémol, le rejet fait des bulles dans l’eau, ce qui augmente l’oxygène, mais surtout diminue le CO2, ce qui n’est pas utile pour mon bac planté, et un peu négatif pour mes plantes.
D’autre part, le débit d’eau pour l’utiliser en nurserie était trop important.
Amélioration de l’étanchéité et du débit:
J’ai utilisé un tuyau plus long et l’eau est directement évacuée dans le bac. J’ai percé quelques trous pour laisser un filet d’eau tombé dans la bouteille plastique remplie de ouate, dont une partie n’est pas immergée et en contact avec l’air, et de ce fait, avec plus d’oxygène. Les bactéries ont donc plus d’oxygène à leur disposition, et c’est un bon complément à ma filtration standard, c’est-à-dire en immersion complète. J’obtiens ainsi un filtre semi-humide.
Pour le transformer en nurserie, il suffit de retirer une grosse partie de la ouate, d’en laisser juste pour faire un bouchon et éviter que les alvins retourne dans le bac. J’obtiens ainsi les mêmes caractéristiques du bac avec 2 gros avantages: pas besoin dun bac extérieur (gain de place) et pas besoin dune nurserie dans le bac (mauvais effet esthétiquement).
Le filet d’eau n’est pas trop violent et suffisant pour renouveler l’eau. J’ai rajouté un interrupteur pour pouvoir éteindre facilement la pompe ce qui me permettra de nourrir les alvins en leur facilitant la tâche de prédation, avec de la nourriture adéquate: anguillule de vinaigre, daphnies, paillettes finement écrasées,….
Remarques techniques sur la conception:
Pour percer mon tuyau, je lai effectué par le bas: 3 trous, puis j’ai rajouté un petit trou sur le haut que j’ai rebouché par la suite. En effet, j’ai créé un effet Venturi, qui a eu pour conséquent de faire rentrer de l’air dans le jet d’eau. Cet effet est recherché par certains pour oxygéner l’eau, (bac non planté du type Malawi, Tanganyika ou Victoria) ce que je ne voulais pas puisque mon oxygène est fourni en petite quantité par les plantes. Le deuxième effet est une dissolution du dioxyde de carbone, qui est utile pour les plantes: certains aquariophilistes en rajoutent dans le bac pour leurs plantes, alors il est dommage de supprimer le peu que l’on a.
Photo final du système: filtre semi-humide, transformable en nurserie:
Vue de dessus:
Zoom:
Vue de face:
Vue de l’aquarium: le filtre ou la nurserie est invisible:
Autres liens:
Les différents types de filtration avec leurs avantages et inconvénients
Fabrication d’un filtre pour bassin
Frédéric Rival