Mettre une ruche dans son jardin: installer et conduire

Mettre une ruche dans son jardin est devenu dans l’air du temps et n’est plus une idée saugrenue. C’est comme ça que j’ai plongé dans le monde apicole! Je ne peux que vous le conseillez et je vous donne quelques indications sur comment arriver à installer votre première ruche au fond de votre jardin! Moi, je l’ai mise sur mon toit, en ville! Et bien, étant à la campagne maintenant, je peux juste vous dire que c’est beaucoup plus facile et ce sera une apiculture comme mon grand-père à la campagne avant le démembrement des années 70 qui a détruit la bio-diversité et les haies remplies de fleurs toutes l’année.

La réglementation pour mettre une ruche dans son jardin

Une colonie d’abeilles est un animal domestiqué et non domestique, c’est-à-dire qu’il soit dans une ruche ou dans un tronc d’arbre, cela reste un “animal sauvage”. Il y a des règles de distances à respecter. Malgré la distance, il ne faut pas aussi oublier qu’un pot de miel à son voisin permet d’adoucir les mœurs!

Sur le toit d’une maison dans la ville de Saint Etienne

Avant de mettre une ruche dans son jardin, il ne faut pas oublier d’assurer sa ruche (responsabilité et civile). Attention, c’est une assurance à part et ce n’est pas sûr que votre assurance habituelle vous assure. Je vous conseille de vous rapprocher d’une association locale ou nationale. Certaines proposent l’assurance pour une dizaine de centimes d’euros avec une adhésion un peu plus cher, mais le syndicat apicole vous fournira de précieux conseil tout au long de la saison apicole!

Se former pour mettre une ruche dans son jardin

Association ou syndicat apicole

Beaucoup de passionnés se regroupent au sein d’association et ils peuvent vous proposer une formation au sein de leur rucher école. L’abeille du Forez le propose et la demande est très importante, parfois, il y a une liste d’attente!

Planche d’envol d’une ruche au moment de la miellée

Un voisin apiculteur? Une connaissance?

Je me suis lancé dans le bain de cette manière. Cette expérience m’a été très enrichissante et m’a surtout donné l’envie de poursuivre dans le monde apicole et installer ma première ruche sur le toit de ma maison. Cela m’a permis de voir une ruche de près mais toute la partie “formation” était absente. J’ai appris et je continue à apprendre par la lecture ou les échanges entre copains.

Une idée de cadeau original: week-end en couple dans un gîte apicole pour mettre une ruche dans son jardin ensuite

Si vous êtes intéressés par une découverte de l’apiculture et avoir d’un déclic pour se lancer dans la maintenance d’une colonie avec une ruche, n’hésitez pas à me contacter pour plus d’information sur le gîte avec son rucher. Toutefois, cela reste une découverte, et non une formation comme peut vous le proposer un syndicat apicole.

Lire et se constituer une bibliothèque

Je suis un amateur d’ouvrages scientifiques sur les abeilles. Même les anciens sont instructifs, il faut tout de même savoir que le contexte agricole et économique ont changé et certains sujets peuvent être désuets. Sur internet, il y a aussi de très bons blogs, et n’hésitez pas à consulter les autres articles de mon blog.

Se procurer sa première colonie pour peupler sa première ruche dans son jardin et faire son propre miel

Cette étape est la plus compliquée. En effet, l’apiculture est devenue à la mode et beaucoup de personnes veulent se lancer.

Se procurer une colonie d’abeilles à partir d’un essaim naturel

La personne qui m’a initiée m’a conseillé d’attendre et de mettre de l’attire-essaim pour capturer un essaim naturel. Cette méthode a le mérite d’être simple sur le principe et gratuite. Malheureusement, je n’ai pas réussi à la mettre en application, même si mon apiculteur référent y arrivait très bien.

Se procurer une colonie d’abeilles à partir d’un essaim artificiel

Il y a une deuxième solution: se procurer un essaim artificiel. Cette option est payante, mais il faut savoir qu’à partir d’un essaim, vous pourrez en créer 3 l’année suivante. Toutefois, si vous optez pour cette solution, vous sacrifiez la récolte de miel.

Dans un ancien livre, dont l’auteur est Jean Hurpin, il définit très justement le prix d’un essaim à partir de sa récolte future. En effet, un essaim vendu l’année N, ne récoltera pas de miel l’année suivante N+1. Si nous partons sur cette ancienne théorie, un essaim peut produire 20kg, ce qui fait 120€ pour un prix de 6€ les 500g de miel. Malheureusement, pour un rucher fixe, les 20kg étaient vrais à l’époque de Jean Hurpin, mais maintenant, cela dépend des années, de la région. Toutefois avec la transhumance des ruches, on s’approche de ce nombre ou plus!

Ensuite, il est difficile de trouver et surtout en tant que débutant d’un essaim artificiel de qualité et prêt à passer l’hiver. Par expérience, mes essaims sur 5 cadres avec une reine de l’année passent parfaitement l’hiver puisque je les ai conduit pour qu’ils aient assez de miel et une population suffisamment forte pour redémarrer au printemps. Le traitement contre le varroa doit être effectué et cela dépend de la période d’achat et du vendeur. Par principe, mes essaims artificiels sont traités contre la varroa à la rupture de la ponte de la reine. Toutefois, pour qu’il passe l’hiver sereinement, je réalise un autre traitement, en même temps que mes autres colonies. C’est ce qu’on appelle la préparation de l’hivernage.

Si vous êtes de la région (42), n’hésitez pas à me contacter, il se peut que j’ai des essaims en trop. Sinon, le mieux est de se renseigner auprès d’une association ou d’un syndicat apicole de votre région, les bénévoles sont pour ma région très dynamiques et de bons conseils.

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