Construire une ruchette en polystyrène, pourquoi utiliser un isolant plutôt que du bois? Jean Hurpin conseillait dans ses ouvrages d’après guerre, d’utiliser des planches d’épaisseur de 30mm pour augmenter l’isolation. Il préconisait aussi de les doubler avec une autre essence de bois! Le polystyrène a ce gros avantage d’isolation!
Avantages d’une ruchette en polystyrène
Le gros avantage de la ruchette en polystyrène est son isolation! Et oui, c’est comme dans une maison, les déperditions sont à 30% par le toit et 25% par les murs. L’énergie n’ont consommé grâce à cette isolation sera bénéfique pour la future colonie en création. Et si vous optez pour une ruche en polystyrène, le gain sera la production de miel plus importante et la possibilité de faire du miel de printemps! Ce qui est de plus en plus difficile, et l’année 2021 était catastrophique et les apiculteurs qui ont utilisés des ruches très isolées ont été fiers de pouvoir en faire! Jean Riondet plébiscite régulièrement ce type de ruche super isolée.
Un autre avantage est la légèreté ce qui facile le transport et les manipulations.
Le dernier avantage est le coût ridicule de fabrication entre 5€ et 10€!
Inconvénients d’une ruchette en polystyrène
L’inconvénient majeur est aussi sa légèreté. Par grand vent, elle ne sera pas très stable. La durée de vie est moindre qu’une ruche en bois.
Un autre inconvénient est l’utilisation d’un intrant dans la ruche et ce n’est pas naturel du point de vue de l’abeille. Actuellement, je n’ai qu’une expérience de 5 ans avec des ruchettes en polystyrène acheté dans le commerce. Je n’ai rien pu conclure sur les effets néfastes.
Bilan après une demi-saison apicole
Alors mon verdict va être fatal, je n’ai même pas pu faire passer l’hiver tellement le montage t collage était limité… Le deuxième inconvénient majeur est que les abeilles rongent / rabotent le polystyrène! Dans les conditions décrites, cela devient inutilisable. Par contre, la colonie s’est bien mieux développé, et je pense que c’est positif pour la production de miel. Il va falloir que j’améliore pour pouvoir utiliser cette ruche dans de bonnes conditions.
Matériels pour construire soi-même une ruchette en polystyrène
Vous aurez besoin d’un cuter, d’un mètre et d’une règle en fer. Ce sont uniquement les outils nécessaires. Rien à voir avec le matériel nécessaire pour une ruche en bois!
Le matériel est constitué de la colle, j’ai choisi du mastic / colle en tube, et de deux plaques de polystyrène extrudés. Pour les dimensions, elles sont de 125cm x 60cm. La deuxième plaque est presque pas utilisée. J’ai choisi l’épaisseur de 3cm ce qui se rapproche plus de l’épaisseur classique d’une ruche en bois de 25mm. Je pense que je vais essayer aussi le 40 mm d’épaisseur, qui aura le gros avantage d’être plus isolant.
Temps nécessaire et longévité de la ruchette
Cela prend en gros une demi-journée, et la durée de vie, je ne l’ai pas encore testé, mais elle sera bien moindre que celle en bois, et surtout celle en douglas! Pour les ruchettes en polystyrène achetées dans le commerce apicole, au bout de 5 ans, elle commence à souffrir. Les crémaillères sont en très mauvais état et l’étanchéité du couvre cadre est limite, à force d’utiliser le lève cadre pour les ouvrir…
Plan de la ruchette en polystyrène
Ce plan est fait pour une épaisseur de 30mm. Il est très facile de l’adapter pour une autre épaisseur. Vous pouvez aussi trouver d’autres plans pour une ruche Dadant 10 cadres ou 12 cadres, idem pour les ruchettes 5 cadres ou 6 cadres.
1ère étape: découpe de la languette
2ème étape: tracer
Personnellement, je mets une flèche pour m’indiquer de quel côté couper au cutter. En effet, mon trait est très épais. J’ai utiliser un gros feutre pour tracer.
3ème étape: découpe au cutter
J’ai vu que d’autres bricoleurs utilisent une fil chaud. C’est sûr que le rendu est parfait et d’équerre. Le soucis, il faut fabriquer cette machine…
4ème étape: les découpe spéciale
L’aération au moyen d’un grillage collé par dessus est obligatoire pour une ruchette en polystyrène. Vu que la ruchette sera parfaitement étanche, c’est vivement conseillé pour le transport.
La dimension choisie est 8cm par 4cm.
5ème étape: collage des différents éléments
6ème étape: finalisation de la crémaillère
Pour la crémaillère, on pourrait aussi coller une en zinc, mais j’ai un doute sur la longévité. Dans tous les cas, l’option choisie n’est pas formidable, à la longue, les séparations se cassent en enlevant des cadres propolisés par les abeilles…
7ème étape: création du toit
On colle la languette découpée précédemment. Elle sert à ce que l’eau s’arrête et ne s’écoule pas dans la ruche. C’est très important!
On réalise un trou pour pouvoir nourrir. J’utilise les nourrisseur rond. Il reste juste à mettre un filet de colle pour éviter que l’eau s’écoule à l’intérieur de la ruche. On conserve le petit capuchon qui servira de bouchon.
8ème étape: mise en place de deux pieds
On met en place des pieds. L’intérêt est que lors du transport, l’air puisse circuler dans la grille prévu à cet effet.
L’idée de doubler les surfaces en contact avec les abeille avec une plaque de contreplaqué très fin permettrait peut être d’éviter le grignotage. Idem pour renforcer les crémaillères. L’idée est de conserver l’aspect léger et isolé tout en améliorant la tenue dans le temps.
Oui, je pense que c’est une bonne idée! Juste, le temps qui me manque pour faire ces modifications.
La tenue dans le temps est le gros point noir. Je pense aussi à rajouter une autre couche de bois à l’extérieur.